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Un homme avec une grosse truite dans les mains.

Certains pêcheurs astucieux se démarquent fréquemment en obtenant de meilleurs résultats que leurs copains.

Ce qui est malheureux, c’est que dans bien des cas, les manieurs de canne qui capturent moins de poissons traiteront leurs compagnons ou adversaires de chanceux. Il faut toutefois retenir que normalement, plus on a de connaissances techniques et plus on a de tours dans son sac, plus il est facile de déjouer les espèces ciblées.

Au cours de ma carrière, j’ai eu l’immense honneur de remporter le championnat de pêche du Québec à trois reprises et de me classer sept fois parmi les sept meilleurs pêcheurs au Canada. Voici donc quelques trucs qui, selon moi, vous aideront à attraper encore plus de poissons.


 

1. À la base

Si vous êtes du genre à tourner les coins ronds, comme le dit si bien l’expression, vous aurez de la difficulté à parvenir à vos fins. Avant même de vous parler d’approches et de stratégies, je dois vous rappeler qu’il est important d’opter pour un ensemble de canne et moulinet balancé et adapté aux techniques employées, d’utiliser du monofilament et du super fil de petite taille et de qualité, d’aiguiser vos hameçons, de ne pas vous servir d’avançon métallique, sauf pour le brochet et le maskinongé, et d’éviter toute quincaillerie superflue et inutile.

2. À l’aveuglette

Ce qui est le plus ardu pour un adepte, c’est de partir à l’aventure sur un plan d’eau, sans avoir de points de repère. Plusieurs lacs et rivières sont heureusement répertoriés. Il suffit alors de se procurer une carte bathymétrique qui dévoile les endroits potentiellement productifs. Cet outil vous aide à orienter vos approches en fonction des espèces visées. Si de telles cartes ne sont pas disponibles, vous pouvez toujours acquérir une carte topographique. En analysant les élévations à proximité des rives et les plateaux, vous serez en mesure de vous faire une idée de la morphologie environnante. Au pire, souvenez-vous que les formes riveraines s’étendent et se continuent fréquemment vers les abysses. Bien qu’inexacte, cette analyse vous donnera quand même un bon aperçu.

3. Avec précision

La très grande majorité des personnes qui utilisent un sonar ne le font pas pour les bonnes raisons. À moins que vous pêchiez en profondeur, vous ne verrez pas beaucoup de poissons. Retenez qu’à moins de sept ou huit mètres, la lecture de la sonde est limitée à une certaine circonférence et qu’il est alors peu probable que les signaux que vous captez soient bel et bien ce que vous recherchez. Tentez plutôt de localiser des habitats et des bancs de poisson-fourrage.

4. Migration

Quand on fait une bonne pêche à un endroit, on a souvent tendance à vouloir y revenir. Toutefois, il faut toujours réaliser que les populations bougent au rythme des saisons, de la température de l’eau, de la disponibilité de la bouffe, de la prédation, du niveau de l’eau, etc. Il faut suivre les espèces qui nous font rêver au cours de leurs déplacements.

5. Routine

À titre de passionnés, nous avons tous un assortiment restreint, composé de quelques leurres préférés que nous utilisons à toutes les sauces. Vous auriez vraiment intérêt à varier vos présentations. Les autres offrandes entreposées dans votre coffret ne sont pas juste là par parure. Délaissez le traintrain quotidien et essayez-les.

6. Au banc d’essais

Selon vous, quel est le meilleur moment pour expérimenter de nouveaux leurres et des approches différentes ? C’est quand les poissons sont très actifs. Il est alors beaucoup plus facile de constater leur efficacité. Ce que j’aime bien faire, c’est laisser mon ou mes partenaires exploiter des techniques traditionnelles. Tant et aussi longtemps qu’ils prennent du poisson, je m’applique à proposer d’autres présentations. Cela m’aide à me faire une bonne idée, à devenir plus polyvalent et à accroître mon potentiel à titre de vrai mordu.

Bonne pêche !

Par Patrick Campeau

Pêcheur professionnel, membre intronisé au Panthéon canadien de la pêche et chroniqueur de chasse et de pêche pour le Journal de Montréal 

Dans le cadre du Guide de la pourvoirie 2016